Fils d’ouvrier et passionné de technologie, je suis en grande partie autodidacte. De formation électrotechnique, tombé par hasard – et par chance aussi – dans le creuset de la démocratisation informatique du milieu des années 80, au détour d’un programme expérimental de l’éducation nationale avec deux professeurs passionnés d’informatique, j’ai eu la chance d’en faire mon métier de m’y épanouir.
L’informatique était bien loin de ce qu’elle est devenue aujourd’hui, c’était un monde de bidouilleurs et de passionnés d’un coté, un mode de docteurs en mathématique et de scientifiques de l’autre coté. Ces deux mondes ont finis par plus ou moins se rencontrer vers la fin des années 90 avec l’avènement d’Internet.
Un parcours atypique
Après un début en intérim, agent de fabrication, agent de maintenance et mon service militaire effectué, je suis entré pour quelques années dans une petite entreprise d’électronique de la région Auvergne, SOFRELA, qui produisait des équipements pour la « traffitique« , je pense que vous connaissez tous les panneaux à message variables sur les autoroutes, et bien en 1990 c’était les premiers essors de ces appareils avec des LED haute intensité de surcroit pilotables à distance grâce à une simple ligne téléphonique et un modem. Le début de l’IOT en quelque sorte !
A partir de 1991, SOFRELA va faire l’acquisition d’un robot pour la dépose automatique des LED sur les PCB avant soudure à la vague, une autre révolution alors que la robotique n’en est pas encore à ce que l’on peut voir aujourd’hui, un projet génial pour l’époque auquel j’ai été associé.
En 1993, peut être un trop d’avance sur son temps, la société a commencé à avoir des difficultés et je me suis retrouvé sans emploi provisoirement. Loin de me décourager je décide alors d’aiguiser mes connaissance en automatisme et informatique industrielle. Après six mois de formation, je suis recruté par la société de service SELIA au sein de laquelle est regroupé l’informatique, entre autres, du Groupe LIMAGRAIN, un des plus gros semenciers du monde, qui a son siège dans le Puy-de-Dôme.
Dans le grand bain
Tout d’abord recruté pour remplacer un pupitreur sur Bull DPS8 (un MainFrame), j’allais passer presque 10 ans au sein du service, perfectionnant mes compétences, en développant sous un L4G très peu connu mais très avancé pour l’époque. J’aurais aussi l’occasion de faire mes premières armes sous Unix.
Au fil des années j’ai participé, à ce qui pourrait sans doute être qualifié de l’ERP le plus en avancé à cette époque. Chariot élévateurs équipés d’ordinateurs embarqués, connectés en temps réel via un réseau de bornes PROXIM 64 bits/sec (30 000 m² d’entrepôts couverts). Une révolution pour l’époque. Le tout début du Edge Computing en somme !
Développement, administration des serveurs de bases de données sous UNIX, création des premières fonctionnalités d’ordonnancement, puis intégration et mise en place du moteur d’ordonnancement ORTEMS, une nouveauté à la fin des années 1990, aujourd’hui propriété de Dassault Systèmes. J’ai acquit un savoir faire unique et encore aujourd’hui inégalé par les défis que nous avons dus relever à une époque où Internet était encore balbutiant et où il fallait chercher les informations dans les livres et les publications mensuelles.
A partir du début des années 2000, LIMAGRAIN a été l’une des premières entreprise convaincue des avantages d’une traçabilité d’un bout à l’autre de la chaine. Ce nouveau challenge s’est révélé payant pour l’entreprise et pour moi aussi car j’ai été en contact avec Daniel BORIES, fondateur de CIPAM où j’allais passer plus de 20 ans à développer des solutions de traçabilité avec des technologies diverses et variées dont la technologie RFID.
Deux décennies au service de CIPAM
Ma rencontre avec Daniel va alors marquer un tournant dans ma carrière. Après presque 10 ans à LIMAGRAIN, j’ai donc intégré CIPAM, au départ comme responsable automatisme, puis les années passant je suis devenu le responsable du pôle développement informatique et suis reconnaissant envers lui de m’avoir accordé à la fois sa confiance et une grande liberté au sein de CIPAM.
J’y ai développé de nombreuses solution originales pour nos clients et développé mon autonomie en termes de gestion de projets. Parcourant la France et l’Europe, j’ai eu de nombreuses expériences dans des domaines industriels très hétérogènes au cours de plus de 20 années passées au sein de CIPAM. Devenu par expérience un véritable architecte des systèmes informatiques industriels et un spécialiste des questions de traçabilité, d’interfaçage des systèmes d’automatisme avec l’informatique de gestion et toutes sortes de systèmes.
Parmis les clients les plus emblématiques et remarquables pour lesquels j’ai eu le privilège de travailler au sein de CIPAM, je peux citer Michelin, Lear Corporation, Hennessy, Legrand, Sapmer, Menuiseries Ariégeoises, le groupe Bernier, le groupe Vessiere, Biomerieux, Air Products, EDF, Banque de France. Et cette liste est loin d’être exhaustive.
Personne de terrain avant tout, je n’hésite jamais lorsqu’il faut me déplacer sur site et toutes ces années ont été riches en rencontres, et en projets variés basés autour des métiers de CIPAM.
Mais les années ont passées et j’ai pris la décision, en 2024, de construire autre choses, mon propre écosystème, de continuer mon chemin.
Et aujourd’hui ?
Et la suite ? La suite c’est ECOLOGIK, une vision décomplexée de mon métier, basée sur la confiance, l’humain et la technologie. La révolution est en cours et s’il ne faut pas rater le train, il faut prendre le bon, éviter les écueils et faire des choix raisonnés et pérennes.
La réflexion, la prise de distance est nécessaire aujourd’hui pour aborder correctement les défis de demain, les défis de l’industrie 4.0. Fournir des solutions intelligentes, économiquement viables et qui seront à la fois durables et adaptables.
ECOLOGIK comme son nom l’indique c’est une vision raisonnable en termes de couts et d’empreinte environnementale, reposant sur du développement natif, réduisant l’utilisation de frameworks au strict nécessaire et privilégiant la performance, la simplicité, et la maintenabilité.
Je promeus aussi, chaque fois que possible l’utilisation de produits libres et Open Source. Aujourd’hui 80% des serveurs de l’Internet mondial sont animés par Linux, même une partie de l’internet de Microsoft. De plus de nombreuses solutions Open Source sont aussi disponible sous Windows et sont parfois plus stables et plus souples que des solutions payantes. Pourquoi s’en priver ?
Utiliser mon savoir, mon expérience, pour vous permettre d’avancer.